Interrogé sur le protocole sanitaire appliqué dans les écoles face au coronavirus, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a répondu depuis une école de Vincennes, jeudi : "Il faut rester prudent par rapport à ces enjeux", a-t-il tempéré au micro d'Europe 1, alors que les appels à assouplir ce protocole contraignant pour les enseignants et les élèves se multiplient. Pour l'heure, en raison de ces règles strictes, seulement 22% des élèves du primaire ont pu être accueillis, pour quelques jours par semaine. Et si certains veulent les alléger, c'est parce qu'une étude parue jeudi montre que les plus jeunes ne sont pas si contagieux que cela.
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"Rappelons-nous qu'il y a un mois, il y avait beaucoup de gens pour me dire qu'il ne fallait pas rouvrir les écoles", souligne prudemment Jean-Michel Blanquer. "Aujourd'hui, on dit qu'il faut aller plus vite et plus loin, il faudrait assouplir le protocole alors qu'il y a un mois on me disait qu'il fallait un protocole extrêmement strict. Je crois qu'il faut aller au bon rythme. J'espère que l'assouplissement du protocole sanitaire pourra arriver bientôt", mais "tout de suite, ce serait trop tôt puisque cela ne fait que trois semaines que nous avons commencé".
Un assouplissement avant la fin d'année scolaire ?
Le ministre souhaite que toutes les écoles ouvrent à nouveau avant la fin du mois de juin, alors que 10% des communes en France refusent toujours cette réouverture. Il va d'ailleurs soumettre au Comité scientifique des allègements au protocole sanitaire dès que possible, peut-être même avant la fin de l’année scolaire, avec l'objectif que le plus d’enfants possible reprennent rapidement le chemin de l’école.
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Jean-Michel Blanquer ouvre donc la voie à un assouplissement du protocole, en s'appuyant sur une étude qui montre que les enfants ne sont pas du tout les bombes virales : réalisée par l’Association française de pédiatrie ambulatoire sur 600 patients de moins de 15 ans en Île-de-France, elle montre que les enfants sont deux à cinq fois moins porteurs du virus que les plus grands. Ils ne seraient à l'origine que d'un cluster sur dix. En clair, ce sont plutôt les adultes qui contaminent les enfants, et pas l'inverse.