C'est un geste banal, mécanique : une marque de politesse, mais dont il va falloir se passer. Alors que le coronavirus continue de se propager partout dans le monde, Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé, "recommande désormais, et pour une période qui reste à déterminer, d'éviter la poignée de mains". "Nous passons désormais au stade 2 [sur un total de 3, ndlr] : le virus circule sur notre territoire et nous devons freiner sa diffusion", a expliqué le ministre vendredi lors d'un point presse.
"Ça fait plus peur aux gens qu'autre chose"
Une mesure qui va impacter le quotidien de millions de Français, et si certains valident cette directive, d'autres la juge "excessive". "Ça fait plus peur aux gens qu'autre chose", explique un salarié en sortant du bureau. Son collègue renchérit : "Indépendamment du fait que ce soit excessif, il ne faut pas se serrer la main aussi quand il y a la grippe ou des gastros". Jérôme, un autre salarié, considère que ce "geste simple" va faciliter le travail de nombreuses personnes.
D'autres continueront tout de même à serrer la main, comme Mickaël, un commercial pour la poignée de main signifie aussi sceller un contrat. "Je vais continuer de serrer la main dans le cadre professionnel et dans le cadre familial, en gardant les précautions habituelles", explique-t-il.
Et pourtant, ce geste est le vecteur idéal pour le virus, pire encore que la bise. "L'essentiel des contaminations se fait par les mains. Je ne dis pas qu'il faut prescrire la politesse bien sûr, mais j'invite à l'exprimer différemment", expliquait vendredi Olivier Véran, qui recommande également d'éternuer dans son coude et d'utiliser des mouchoirs à usage unique.
En France, 57 personnes ont été contaminées par le coronavirus, qui a déjà causé la mort de deux individus en métropole.