Si la situation sanitaire s'améliore par endroits, de nombreux hôpitaux restent toujours sous tension du fait du Covid-19. C'est notamment le cas à Bayonne, où un hôpital mobile en provenance du CHU de Toulouse vient d'être installé avec un objectif : désengorger les services d'urgences. Cette structure inédite est capable d'accueillir 18 patients, dont 8 en urgence absolue. Mais son principal atout, c'est qu'elle se monte en seulement quelques minutes.
Ce dispositif mobile, c'est le professeur Vincent Bounes, patron du Samu 31, qui l'a imaginé : "C'est probablement une des unités qui se déploient le plus vite au monde. La plupart des hôpitaux de campagne, il faut 24 à 48 heures pour les monter, là, en 20 minutes, on peut prendre en charge le premier patient dans des conditions qui sont très bonnes", explique-t-il. "La rapidité de déploiement de la structure de soins va conditionner la survie d'un certain nombre de patients. C'est ce qu'on appelle les morts évitables. Le but, c'est d'être meilleur", poursuit encore le professeur.
Un ancien centre de l'armée recyclé
C'est la société toulousaine Cégelec qui a recyclé cet ancien centre de commandement de l'armée pour l'adapter aux besoins des soignants. Il a été imaginé pour intervenir sur n'importe quelle catastrophe, de l'attentat au crash d'avion, et devait donc être parfaitement autonome. "Vous avez des respirateurs, on a aussi mis en place un système de filets où on peut accrocher les perfusions. Qu'on soit au milieu d'un champ ou à proximité d'un hôpital, on est capable de gérer les patients de réanimation de façon autonome", explique Thomas, infirmier, qui a dans cet hôpital mobile tout le matériel nécessaire pour assurer ses prises en charge.
Ce lundi le @CHUdeToulouse à déployé son UMPEO, l’hôpital de campagne créé pour intervenir sur des catastrophes. Il a pris la direction du centre hospitalier de Bayonne qui manque de place pour accueillir les patients Covid. pic.twitter.com/xBr0xq3JNz
— (@BenjaminPeter) November 9, 2020
Le camion est arrivé lundi après midi à Bayonne, où l'hôpital manque justement d'espace. Dès mardi, il devrait permettre de soulager les urgences, avant d'être consacré uniquement au Covid-19 à partir de mercredi.