Le coronavirus regagne du terrain en France. En seulement une semaine, le nombre de cas a ainsi augmenté de 58%. Selon la Direction générale de la Santé, l'épidémie de Covid-19 a repris une progression "exponentielle" en France. Une reprise qui laisse craindre l'arrivée d'une deuxième vague mais quand ? "Les premiers modèles mathématiques sont en cours - on n'a pas tous les chiffres en France - mais ils donnent un pic épidémique aux alentours du 1er janvier", indique Jean-François Timsit, chef du service de réanimation médicale et infectieuse à l'hôpital Bichat, à Paris, sur Europe 1 samedi.
"Les cas seront relativement dispatchés sur l'ensemble de l'hiver"
Une prévision qui "n'est pas forcément un bon signe" selon lui mais qui révèle aussi que "les pics seront beaucoup moins rapprochés" et "que les cas seront relativement dispatchés sur l'ensemble de l'hiver". Donc le système de santé "ne va pas avoir de soucis à pouvoir soigner dans les meilleures conditions les malades", assure-t-il.
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Si à l'heure actuelle, le nombre de patients hospitalisés reste stable - environ 4.500 - de même que le nombre de personnes en réanimation, 5.429 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés mercredi, 6.111 jeudi, 7.379 vendredi, et 5.453 cas samedi. Des chiffres qui inquiètent car même si "on teste beaucoup plus de gens qu'au début de l'épidémie en février-mars", quelques signaux "ne sont pas très bons" selon Jean-François Timsit.
"On est mieux préparés"
Entre la semaine dernière et cette semaine, "le nombre de nouveaux cas a été multiplié par plus de deux", note-t-il. Le nombre de gens asymptomatiques "qui étaient testés la semaine dernière était de 52% et cette semaine, c'est 48%", ajoute-t-il. "C'est une baisse très significative même si ce sont des petits chiffres", souligne le docteur.
"L'augmentation des symptômes et l'augmentation du nombre de sujets âgés nous fait avoir un peu peur par rapport à l'avenir", appuie Jean-François Timsit. "On peut tout à fait attendre ces montées exponentielles sur le service de santé", observe-t-il. "Mais on est mieux préparés", assure le chef de service.