L'association Coronavictimes a demandé au gouvernement de créer un fonds d'indemnisation des victimes du Covid-19 sur le modèle de celui des victimes de l'amiante, pour aller plus loin que la reconnaissance en maladie professionnelle.
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"La notion de maladie professionnelle est inadaptée"
"Les discussions actuelles à l'initiative du gouvernement portent uniquement sur la reconnaissance en maladie professionnelle de certaines victimes", a regretté la jeune association dans un communiqué publié lundi. Or, "la notion de maladie professionnelle est inadaptée à une épidémie comme celle du Covid-19" car "elle ne concerne que la personne contaminée dans le cadre du travail et pas les membres de sa famille, qui ne pourront pas être indemnisés par ce système", estime-t-elle.
Créée le 27 mars à l'initiative du Comité anti-amiante Jussieu, l'association Coronavictimes entend regrouper et défendre les victimes et familles de victimes du Covid-19. Dans un courrier du 29 avril adressé au Premier ministre, elle demande à ce que toutes les victimes du coronavirus soient indemnisées par un fonds spécialement créé.
Elle dénonce "une faute de l'État, et même un empilement de fautes de l'État, qui n'a pas mis en place les mesures de protection nécessaires et n'a même pas assuré l'accès aux soins hospitaliers de tous les malades" et réclame un fonds "sur le modèle du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (FIVA)" mis sur pied en 2001.
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Des procédures classiques pour les travailleurs non-soignants
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué fin avril que le Covid-19 serait reconnu de façon automatique comme maladie professionnelle pour le personnel soignant, mais pas pour les autres catégories de travailleurs, qui devront se soumettre aux procédures classiques. Cette décision a été vivement critiquée par plusieurs syndicats et associations, dont la Fnath (accidentés de la vie) et l'Andeva (Association nationale des victimes de l'amiante).