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Coronavirus : une plateforme d'écoute en ligne pour parler de ses angoisses à des psy

Hélène Terzian, édité par Mathilde Durand - Mis à jour le . 1 min

Peur de mourir, d'être malade, d'être isolé... Le confinement a des effets psychologiques lourds sur certains. Des professionnels de la santé mentale ont lancé une plateforme d'écoute en ligne, gratuite, pour mettre en relation les personnes angoissées et des psychologues bénévoles.

Le confinement dure depuis maintenant un mois, et se poursuivra encore jusqu'au lundi 11 mai, au minimum. Une situation qui génère pour certains de l’anxiété et du stress, accentués par l’isolement et l’enfermement . Des professionnels de la santé mentale ont donc lancé mercredi une plateforme d'écoute en ligne gratuite : covidecoute.org . Elle permet de mettre en relation des personnes angoissées avec plusieurs centaines de psychologues bénévoles.

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Rongée par la peur d'être contaminée par le virus, Olivia s'est inscrite sur la plateforme. "C’est surtout de l’angoisse assez pernicieuse, je savais que j’avais besoin de quelqu'un avant que ça n'aille trop loin", confie-t-elle. 

"Des angoisses irrationnelles"

Olivia a pu évaluer son niveau de stress avec un questionnaire, avant d'être mise en relation avec une psychologue. "L'entretien se passe par visio, ce qui est assez agréable", constate-t-elle. "J’ai pu lui dire que j’avais peur de mourir seule, à l’hôpital, intubée. Pire encore de contaminer mes enfants : des angoisses irrationnelles et qui montent très vite. Elle a pu réussir à me calmer et à me remettre dans l’instant présent."

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Par écran interposé, il s'agit de détecter tout de suite chez les patients des troubles du sommeil, la frustration due au confinement, une tendance à consommer plus d'alcool. Sinon, prévient la psychologue Stéphanie Orain-Pelissolo, à l'initiative du site, les pathologies risquent de s'aggraver. "Plus la crise va durer et plus les symptômes vont durer voire s’intensifier et se transformer, peut-être, en troubles de l’adaptation, en trouble anxio-dépressif ou en syndrome de stress post-traumatique", décrypte-t-elle. "Il est primordial d’éviter que les symptômes ne s’enkystent". 

La plateforme restera ouverte après le déconfinement, car pour certains patients, dit-elle, retrouver une vie normale sera très violent.