Ces images ont choqué sur les réseaux sociaux. Mi-juillet, la fondation Brigitte Bardot partage une vidéo d’une corrida organisée dans le Gard pour alerter sur la cruauté de cette pratique envers les animaux. On y voit un taureau, en sang, en train d’agoniser dans une arène. Dimanche, trente-six parlementaires ont réagi en demandant l’interdiction de cette tradition dans le Journal du Dimanche. Anne-Laurence Petel, députée LREM des Bouches-du-Rhône est l’une d’entre eux. Elle était l’invitée d’Europe midi, jeudi.
La corrida "porte en elle la torture et la barbarie sur des animaux"
"Est-ce qu'on peut aujourd'hui se réjouir devant un spectacle de torture d'un animal qui subit des coups pendant quelques heures, jusqu'à sa mise à mort devant des spectateurs ?", interroge Anne-Laurence Petel sur Europe 1. Pour cette député d’Aix-en-Provence, qui a grandi avec cette tradition à Fréjus dans le sud de la France, la réponse est clairement non.
"Il faut faire évoluer nos traditions", martèle, sur Europe 1 Anne-Laurence Petel. Pour cette députée, au 21e siècle, il n’est plus possible de se comporter de la sorte. La corrida "porte en elle la torture et la barbarie sur des animaux". Mais "on peut faire en sorte que les spectacles sans torture soit possible", nuance-t-elle.
Faire évoluer cette tradition "en prenant en compte le bien-être animal"
Selon la députée, les défenseurs de la corrida sont aujourd’hui "une minorité". Anne-Laurence Petel explique qu’elle souhaite instaurer un dialogue avec eux pour "ne pas arrêter ces traditions mais les faire évoluer en prenant en compte le bien-être animal". La députée prend notamment l’exemple de l’Allemagne, où la chasse à courre se fait désormais avec un leurre et non plus avec des animaux vivants.
Dans un sondage IFOP d'octobre 2019 pour la FBB, 82 % des estiment que tout acte de cruauté commis envers un animal doit être condamné dans toute la France.
— Fondation Brigitte Bardot (@FBB_Officiel) July 28, 2021
Or, la #corrida persiste en toute impunité dans certaines régions !
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Pour Anne-Laurence Petel, cette pratique s’inscrit même à contre-courant de la loi française. "Le code pénal sanctionne la torture sur un animal qui entraîne la mort". La sanction pourrait même évoluer jusqu’à 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende avec le projet de loi porté par le ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie. Mais pour la corrida, il n’en est pas de même. "Aujourd’hui le code pénal ne sanctionne pas la torture et la mort dans le cadre d’une corrida", déplore la députée.