La préfecture a décidé depuis le début de l'été de ne plus arroser le terrain de football de Villeperdue. Le club de football de la ville "comprend" cette décision pour économiser l'eau potable en temps de sécheresse, mais s'inquiète. Car il dispute le deuxième tour de la coupe de France le 28 août prochain. Au micro d'Europe 1, le maire Frédéric Dupey explique ses préoccupations et réfléchit à plusieurs pistes pour remédier à cette situation.
"L'herbe est jaune"
"Nous, on a un terrain de foot et en état, il est complètement grillé, l'herbe est jaune", décrit Frédéric Dupey au micro d'Europe 1. "Il y a deux choses qui jouent : il y a la partie visible, c'est l'herbe qui constitue un amortisseur durant toutes les phases de jeu, que ce soit pour les joueurs ou pour les gardiens de but. Et puis, la couche de terre ou de sable qui est dessous, qui lorsqu'elle est très sèche et très dure, cela n'a pas du tout la même résonance. Donc ça peut créer des problèmes d'entorse, de tendinites, ou de plus grosse blessure aussi. Le fait de jouer sur un terrain, même avec des crampons adaptés, ça ne résout pas la difficulté de jouer sur un terrain sec comme ça, déplore-t-il.
L'option du gazon synthétique
Le terrain pourra-t-il être utilisé le 28 août prochain pour le match de foot ? Le maire de Villeperdue en doute. "Je vous avoue que, en l'état actuel des choses, avec cette sécheresse et l'état du terrain, je ne vois pas de solution à court terme", confie-t-il. La seule solution serait que la préfecture autorise des arrosages d'ici le 28 août. Frédéric Dupey pense aussi à l'option du gazon synthétique. "On a des voisins qui pourraient nous prêter un terrain synthétique. Mais, est-ce qu'un club de foot sera autorisé à jouer ce genre de match sur un terrain synthétique ?", interroge-t-il.
Et puis, il y aurait selon lui "une troisième solution qui commence à devenir intéressante" : la récupération des eaux usées pour être utilisées dans le cadre d'un arrosage. "C'est peut-être une solution d'avenir. C'est encore une piste", conclut-il.