Emmanuel Macron est formel : la période actuelle n’est que transitoire. Si pour lutter contre le Covid-19, il faut encore renforcer le télétravail et peut-être appliquer des mesures plus strictes dans certaines régions, la clé pour sortir de la crise sanitaire reste le vaccin. Le président, qui s'est confié à quelques journalistes en marge d'un déplacement dans le Nord mardi, se donne un mois environ pour renforcer les cadences, soit le temps que les productions s’accélèrent. D'ici la mi-avril, l'exécutif se donne pour objectif d'avoir vacciné 10 millions de Français.
La vaccination est une "course de vitesse", a affirmé mardi le président de la République lors de sa visite d'un centre de vaccination à Valenciennes, dans le Nord. Pour accélérer le rythme, la campagne sera élargie aux personnes âgées de 70 à 75 ans sans comorbidité à partir de samedi, a-t-il annoncé dans la foulée.
"On est entrain de régler le problème" du manque de doses
Face aux journalistes, Emmanuel Macron a reconnu à demi-mots que le démarrage de la vaccination en France avait été poussif. Mais il rejette les accusations de mauvaise logistique. Selon lui, la faute est à la "compétition mondiale" qui a compliqué les livraisons. Un refrain que l’on avait déjà entendu, il y a quelques mois, à propos des masques. Mais "sur le manque de doses, on est en train de régler le problème", promet le président.
S'il balaye cette polémique, Emmanuel Macron en anticipe déjà de prochaines. Le chef de l’Etat pense que la France aura bientôt tellement de doses disponibles que le problème sera surtout de trouver des soignants… et des volontaires. "La prochaine étape sera d’aller convaincre les gens de se faire vacciner", prédit le chef de l’état. A la question "Est-ce un pari ?", Emmanuel Macron répond : "Je ne fais aucun pari, je prends des décisions à la lumière de ce que je sais."