Le gouvernement a dit jeudi vouloir atteindre un "rythme de croisière" de "dizaines de milliers" de personnes vaccinées contre le Covid-19 par jour dans les prochaines semaines. Pour cela, il s'appuiera sur les différents vaccins précommandés par l'Union européenne. Pour le moment, seules les injections de Pfizer/BioNTech et Moderna ont reçu le feu vert de l'Agence européenne des médicaments, mais quatre autres laboratoires sont dans les starting-blocks. A mesure de leur mise à disposition, la répartition des doses se fera au prorata de la population de chacun des pays membres.
Les 27 doivent êtres logés à la même enseigne
La règle de base est que les 27 doivent être logés à la même enseigne. La France représentant 15% de la population européenne, elle dispose d’un quota de départ de 15% de chaque contrat. Mais avec six vaccins et six contrats, la France pourrait en théorie acquérir 345 millions de doses. Beaucoup trop, évidemment, pour ses 67 millions d'habitants. Chaque pays fait donc des arbitrages, renonce à un quota, acquiert celui dont le voisin ne veut pas.
Car les vaccins ont des prix, des conditions de conservation et des dates de livraison différentes. Les vaccins de Pfizer et Moderna, déjà sur le marché, sont aussi les plus chers. Ils coûtent entre 12 et 15 euros la dose, alors que celui d’Astra Zeneca, qui devrait être autorisé à la fin du moins, coûte moins de deux euros. Chaque capitale pèse donc avantages et inconvénients. Certains pays, comme la Belgique ou les Pays-Bas, ont rendu public la composition de leur panier de vaccin. A ce stade, on ne connait pas encore celle du panier français.