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Charles Guyard, édité par Pauline Rouquette
L'extension du pass sanitaire entrera en vigueur le 9 août, mais le principe devrait engendrer un surplus d'activité pour le secteur de la restauration. Pour pallier le manque de moyens et de personnel en charge de la vérification des pass, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Vendée a fait appel à des retraités bénévoles.
REPORTAGE

Le Conseil constitutionnel doit valider le principe du pass sanitaire, jeudi. Dès le 9 août, il faudra donc montrer patte blanche pour entrer dans un lieu accueillant du public, via un pass sanitaire valide. Dans les restaurants, notamment, cela devrait engendrer un surplus d'activité pour lequel le secteur n'a pas les moyens d'investir, en particulier en matière de personnel. Mais en Vendée, on a trouvé la parade : l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih 85) va faire appel à des retraités bénévoles. Et ça fonctionne : en quelques jours, une trentaine d'entre eux ont déjà répondu à l'appel.

"C'est une reconnaissance de ce qui a été fait pour moi"

Dans cette brasserie de la Roche-sur-Yon, c'était journée formation, mardi. "C'est vert, donc les gens viennent, je les fais entrer ; c'est rouge, sans pass sanitaire, vous ne pouvez pas accéder à cet établissement". À l'entrée de la brasserie JR, à La Roche-sur-Yon. Le patron, Tarek Tarrouche, explique à Daly et Christian, ce qu'ils devront faire à partir de lundi prochain.

À l'aide d'une tablette, ils vérifieront donc la validité des pass sanitaires. Tous deux sont retraités et ont répondu à un appel des restaurateurs vendéens qui, faute de personnel, n'ont trouvé que ce recours au bénévolat pour remplir cette mission. Daly, 70 ans, ancienne cadre de santé, voit cela comme une dette à honorer après avoir fait partie des personnes à protéger en priorité. "J'ai eu la chance de pouvoir être vacciné assez tôt, c'est une reconnaissance de ce qui a été fait pour moi. Donc, si je peux donner un petit coup de main, pourquoi pas", dit-elle au micro d'Europe 1.

"Ils ont morflé"

Christian, lui, va faire coup double. Pour cet ancien banquier de 65 ans, ce sera l'occasion d'être solidaire, mais aussi d'assouvir un vieux rêve. "Je trouve que dans le domaine de la restauration, ils ont morflé. Donc, pourquoi ne pas les aider ? Je suis très attiré par les métiers de la restauration, c'est quelque chose qui me plaît, donc j'avais envie de le faire dans la restauration", explique-t-il.

En quelques jours, plus d'une trentaine de retraités ont ainsi répondu à l'appel de l'Umih 85. Reste maintenant à savoir si le bénévolat dans une entreprise privée est légal.