Sur le tarmac de l'aéroport de Lyon-Bron, des patients en brancard sont embarqués avec mille précautions dans un petit jet. En Auvergne-Rhône-Alpes, la scène est devenue banale, alors que plus de 60.000 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés vendredi en France. Au total dans la région, 61 transferts ont été réalisés en 15 jours, dont dix sur la seule journée de vendredi. "On pourrait être saturés si nous n'avions pas cette dynamique d'anticipation en transférant des patients de réanimation dans d'autres régions et dans d'autres réanimations", analyse Jean-Yves Grall, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS), samedi sur Europe 1.
"30 à 40 places supplémentaires" nécessaires chaque jour
Le docteur explique que "tous les jours" les besoins s'accroissent "de 30 à 40 places supplémentaires" dans les services de réanimation de sa région. D'où ces indispensables transferts, avec des malades de Lyon, Bourg-en-Bresse et Chambéry acheminés notamment vers les hôpitaux de Poitiers, Saint-Brieuc et Strasbourg.
Marie Lassaigne, référent des urgences à l'ARS, indique que ces transferts requièrent une logistique lourde : "Ça mobilise, a minima pour remplir un avion, au moins trois professionnels de santé : deux médecin, un infirmier. L'idée est d'avoir un patient qui soit relativement stable pour supporter un transfert. Ce sont des patients qui sont sous assistance ventilatoire, des patients intubés. Donc effectivement, ce sont des patients qui ont déjà passé quelques jours en réanimation."
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Les transferts s'interrompent ce week-end. Ils reprendront dès lundi, avec douze nouveaux patients acheminés vers la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine.