Après une semaine de cours à la maison puis deux de vacances, des centaines de milliers d’écoliers doivent faire leur retour à l’école lundi. Avec le même dispositif strict qu’il y a trois semaines, qui implique la fermeture d'une classe dès l'apparition d'un cas de Covid-19. Cette règle sera d’ailleurs étendue au secondaire, lors de la reprise des cours en présentiel le 3 mai.
"Très peu d'enseignants vaccinés à la rentrée"
Une mesure qui "va dans le bon sens", salue Ghislaine David, co-secrétaire générale du SNUIPP-FSU, premier syndicat du primaire, sur Europe 1. Mais selon elle, de nombreuses questions restent encore en suspense, comme l'aération des salles de classe ou encore l’organisation de la cantine. "Il n'y a rien de nouveau sur le protocole à ce sujet-là", déplore-t-elle. Ghislaine David note également un problème dans la définition de "cas contacts" à l'école. "Quand il y a un cas positif dans une classe, l'adulte n'est pas considéré comme cas contact", regrette-t-elle par exemple.
Ghislaine David estime aussi que la vaccination des enseignants avance trop lentement : "on aura très peu d'enseignants vaccinés à la rentrée de lundi, parce qu'on a une majorité d'enseignants qui ont moins de 55 ans. Et les plus de 55 ans n'ont pas toujours eu la possibilité, depuis le 12 avril, de se faire vacciner parce qu’il manque encore des créneaux disponibles", regrette-t-elle encore.
Deux autotests par semaine
De son côté, le gouvernement veut surtout miser sur les autotests. A partir de lundi, tous les instituteurs et aides maternelles recevront gratuitement deux autotests par semaine à réaliser chez eux. Les livraisons sont en train de s'organiser. A partir du 10 mai, les profs et les lycéens se verront à leur tour distribuer un autotest par semaine. Ils se dérouleront au lycée, sous supervision du personnel de santé, de médiateurs ou d'enseignants volontaires.
La grande nouveauté du dispositif, c'est le passage en demi-jauge au collège pour les quatrièmes et les troisièmes à partir du 3 mai, et également pour tous les lycéens sur tout le territoire. Dans ces conditions, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a pourtant décidé le maintien du bac, donc le grand oral et les excès de philo en juin. Le brevet est également maintenu.