Le raz de marée Omicron s’abat sur les écoles primaires… Si les établissements restent ouverts, des classes ferment depuis lundi en raison d’enseignants positifs, ou contraints de garder l’un de leurs enfants contaminé au Covid-19. A Paris, ils étaient plus de 10% ce lundi et ce mardi à ne pas pouvoir assurer de cours. Faute de remplaçants, plusieurs établissements craignent le pire pour la suite de l’épidémie, malgré les efforts du ministère pour recruter plus de contractuels.
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Une pénurie de remplaçants
Dans l'école maternelle de Marie-Hélène Plard sur l’Île-Saint-Denis, où elle est directrice, deux enseignants sur six ont été déclarés positifs lundi. Le jour de la rentrée, elle a donc renvoyé une cinquantaine d’élèves chez eux, faute de remplaçants disponibles. En appelant les services d’inspection de sa circonscription, ceux-ci ont répondu n’avoir personne pour prendre en charge ses élèves. "Ce n’était pas un 'non' ferme, mais on m’a fait clairement comprendre qu’il n’y aurait sans doute aucun remplaçant envoyé dans la semaine", déplore-t-elle.
Même son de cloche en Seine-et-Marne, où la ville de Savigny-le-Temple comptait dix enseignants absents lundi, dont un seul remplacé. Et dans les Bouches du Rhône, près de la moitié des maîtres et maîtresses manquaient à l’appel dans deux écoles, à Aix-en-Provence et Salon-de-Provence.
Pourtant, les rectorats assurent recruter en urgence. Notamment depuis que le ministre Jean-Michel Blanquer a déclaré lundi, dans Le Parisien, vouloir augmenter le taux de vacataires. Les Académies ratissent très large, étant donnée qu’elles peinent à trouver des candidats. Et certaines vont jusqu’à embaucher en CDD des professeurs retraités, des étudiants de niveau bac +2 et même, des parents d’élèves volontaires, "après examen de leur CV et entretien avec inspecteur".
"C’est tendu, mais on tient"
Malgré le manque de remplaçants pour assurer les absences des enseignants liées au Covid, qui se sont multipliées avec le variant Omicron, le recteur d’Île-de-France et de l’académie de Paris, Christophe Kerrero, se veut rassurant : "il y a plus d’absentéismes, c’est certain, donc il faut parfois plus de temps pour trouver des remplaçants et il peut y avoir un temps de latence de 24 heures", concède-t-il. Avant de conclure : "C’est tendu, mais on tient".
Cette gestion au jour le jour ne rassure néanmoins pas les chefs d’établissements, qui auraient préféré des recrutements massifs de remplaçants avant Noël. Ou davantage d'admissions à la dernière session du concours de recrutements de professeurs des écoles (CRPE), afin d’anticiper une éventuelle reprise de l’épidémie.