La situation virale est "inquiétante" à Marseille, a jugé dimanche Benoît Payan, le maire PS de la ville. Depuis la découverte d'un premier cas lié au variant britannique du coronavirus, sept cas-contact ont été identifiés comme porteurs de la souche anglaise. Globalement dans les Bouches-du-Rhône, le taux d'incidence est dimanche de 230 pour 100.000 habitants, largement supérieur à la moyenne nationale, d'environ 155. "On se prépare à une augmentation des réanimations, dans les 15 jours à venir", prévient Dominique Rossi, président de la commission médicale d'établissement de l'APHM, invité d'Europe 1 dimanche.
Sur Europe 1, le préfet des Bouches-du-Rhône, Christophe Mirmand, s'est inquiété d'une évolution "défavorable" et "très rapide" de la situation sanitaire. Depuis les fêtes de fin d'année, les hôpitaux marseillais ont déjà vu augmenter le nombre de patients hospitalisés. "Hors réanimations, ils étaient 56 malades le 24 décembre. Aujourd'hui, ils sont 80", explique le médecin.
Un défi de plus pour le personnel médical "épuisé"
"Le nombre de malades en réanimation augmente en flèche 10 à 15 jours après celui des unités hors réanimations", explique Dominique Rossi. La situation inquiète aujourd'hui un personnel "épuisé par les deux vagues", dit-il. "On a le matériel, mais ça va être un défi du personnel médical et paramédical."
Il compte sur la campagne de vaccination pour enfin soulager dans les prochains mois les établissements de santé. "C'est la seule solution pour sauver les hôpitaux. Il faut vacciner le plus vite possible."