En France, les passagers en provenance de cinq pays à risque (Brésil, Inde, Afrique du Sud, Argentine et Chili) sont soumis depuis samedi à un nouveau protocole anti-Covid lors de leur arrivée sur le sol français. En déplacement à l'aéroport de Roissy dimanche pour observer la mise en œuvre de ce protocole, le Premier ministre, Jean Castex, a affirmé que "les variants (sud-africain et brésilien)" avaient "tendance à régresser". Invité dimanche soir sur Europe 1, Olivier Guérin, membre du Conseil scientifique et chef du pôle gériatrie du CHU de Nice, invite pourtant à "une vigilance extrême" sur le sujet.
La vaccination, "un avantage différentiel" pour le variant brésilien
Certes, ces deux souches représentent pour le moment moins de 5% des détections. Mais le Conseil scientifique avertissait, mi-avril, sur une tendance potentiellement à la hausse dans les prochains mois. "On sait que le variant anglais domine lorsqu’il est confronté au (variant) brésilien ou au sud-africain", explique Olivier Guérin. Selon lui, cette prédominance s'appliquerait d'ailleurs probablement également au variant indien. "Même si là, les données sont extrêmement parcellaires pour l’instant", reconnaît-il.
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Ce scénario est toutefois susceptible d'évoluer, en raison de la montée en puissance de la vaccination en France. "On va avoir un approvisionnement en vaccins qui va augmenter de manière forte dans les semaines à venir et en particulier au mois de juin", relève-t-il.
Or, "ces variants sont plus résistants aux vaccins" que celui anglais, souligne-t-il. Dès lors, "avec l’augmentation de la vaccination, on va donner un avantage différentiel au (variant) brésilien." Pour Olivier Guérin, il faudra donc "être extrêmement vigilant et bien maîtriser" d'éventuels clusters.