Faut-il de nouveau généraliser le travail à distance ? Face à la reprise de l'épidémie de Covid-19 en France et le risque de cinquième vague, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy préconise de renforcer le télétravail. Le gouvernement assure pour le moment que ce n'est pas à l'ordre du jour, sans toutefois fermer la porte. Dans tous les cas, cette mesure n'est pas du goût des entreprises. Si la plupart d'entre elles et notamment les plus grandes disent qu'elles s'aligneront sur les recommandations, il y a une forme de lassitude dans cette période de crise sanitaire.
Des accords internes dans la plupart des entreprises
Ces entreprises sont déjà nombreuses à avoir signé des accords en interne sur le télétravail. "On avait trouvé un équilibre, un rythme de croisière", confie le dirigeant de l'une d'entre elles au micro d'Europe 1. C'est vrai, selon l'association nationale des DRH, les entreprises avaient régulé et encadré la pratique. S'il fallait revenir à une forme d'obligation, cela mettrait "le bazar", nous dit-on, surtout dans les petites structures.
Dans la PME Franco American Image, en région parisienne, les 38 collaborateurs sont tous revenus en présentiel. "On paie les dégâts du principe de précaution", fustige Lionel Roques, le patron. "C'est terrible pour les PME. Sûrement aussi pour les grandes entreprises mais nous, notre source richesse, ce sont les salariés. Et c'est terrible parce que cela crée une musique profondément anxiogène", explique-t-il sur Europe 1.
Pour le patron de cette PME francilienne, le gouvernement n'a pas conscience "de l'état psychologique des salariés et des entrepreneurs" s'il venait à prendre une telle décision. D'ailleurs, les entreprises et le gouvernement devront faire face à une autre problématique en cas de retour du télétravail obligatoire. Une bonne partie des salariés risqueraient de s'y opposer.