Le préfet de région de La Réunion, Jacques Billant, a annoncé mercredi la mise en place d'un couvre-feu sur l'île à compter de samedi soir de 21 heures jusqu'à 5 heures, pour trois semaines, en raison de la dégradation de la situation sanitaire provoquée par la flambée du variant Omicron. "Il nous faut agir pour freiner la circulation exponentielle du virus dans l'île depuis le début de la semaine", a expliqué le préfet lors d'une conférence de presse pour justifier la mise en place de nouvelles mesures de restriction.
#COVID19 |#LaRéunion passe en état d'urgence sanitaire à compter du 28 décembre.
— Préfet de La Réunion (@Prefet974) December 28, 2021
Retrouvez l’intervention du Premier ministre et du ministre des Solidarités et de la Santé https://t.co/xwPbMjlTIO
L'état d'urgence sanitaire décrété sur l'île
Les mesures viennent s'ajouter à celles s'appliquant sur tout le territoire national et celles déjà introduites sur l'île, comme l'obligation du port du masque dans tout espace public. "La situation sanitaire nous impose de limiter nos interactions sociales dans les semaines à venir" et "l'état d'urgence sanitaire permet de prendre des mesures adaptées de freinage", a-t-il ajouté.
Outre le couvre-feu qui s'appliquera au lendemain du réveillon du 31 décembre, "un choix de confiance", le préfet a annoncé trois autres mesures nouvelles. D'abord l'interdiction de rassemblements et événements culturels, sportifs, commerciaux sur le voie publique.
Pas de rassemblements festifs et retour des jauges
Ensuite l'interdiction des rassemblement festifs privés dans les salles des fêtes communales ou les gymnases municipaux. Enfin des jauges sont rétablies dans tous les établissements recevant du public, en fonction de la surface des établissements pour l'ensemble des commerces et des marchés.
Les restaurants, bars, cinémas, salles de spectacles, musées, bibliothèques, établissements sportifs seront soumis à une jauge de 75% de leur capacité d'accueil maximale. Les tables sont limitées à 6 personnes dans les bars et restaurants.
Une situation aussi inquiétante qu'au mois d'août
"La situation est de nouveau inquiétante, comme elle l'était au mois d'août", a souligné le préfet. Le taux d'incidence est de 740 cas pour 100.000 habitants, son taux le plus haut depuis le début de la crise. Il y a en moyenne 700 cas par jour.
"On parle désormais de tension hospitalière et de pression sur les services de médecine et de réanimation", a ajouté M. Billant qui précise que sur les 89 lits de réanimation, 84 étaient occupés mardi, dont 37 par des patients Covid.