La cinquième vague de Covid-19 va avoir "un impact important" sur les établissements de santé, de l'ordre de "1.000 à 1.500 hospitalisations par jour", et ce "pendant plusieurs semaines", a indiqué lundi Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique.
"Jusqu'à 1.000, voire 1.500 hospitalisations par jour"
Avis de forte houle : après la "petite vague" estivale, "la vraie vague de variant Delta arrive, c'est la cinquième vague", a affirmé le Pr Delfraissy lors d'un colloque organisé par l'Ordre des pharmaciens à Paris. L'hôpital, relativement épargné pour l'instant par la reprise épidémique, doit s'attendre à "un impact important" d'ici à la fin de l'année : "On pense monter jusqu'à 1.000, voire 1.500 hospitalisations par jour", a-t-il prévenu. Le pic serait ainsi plus élevé que fin août (environ 900 en moyenne hebdomadaire) mais "beaucoup plus limité" que celui de la troisième vague (plus de 2.100 mi-avril), a-t-il nuancé.
"Il va falloir remettre des restrictions"
La semaine dernière, le Pr Delfraissy avait assuré que le système de soins aurait "probablement la capacité" de faire face à cette cinquième vague. Il a toutefois prédit lundi que les soignants allaient "vivre ça pendant plusieurs semaines", annonçant même "des semaines pas faciles, autour de Noël". Pour surmonter l'épreuve, "le vaccin ne suffira pas, il va falloir remettre des restrictions", a-t-il estimé, évoquant "le port du masque" mais aussi une intégration plus précoce que prévu de la troisième dose au pass sanitaire pour les personnes de plus de 65 ans.
Cette mesure, censée entrer au vigueur au 15 décembre, pourrait s'appliquer "dès le milieu de la semaine prochaine", a-t-il précisé.