Avec encore plus de 30.300 cas de Covid-19 identifiés mardi, la circulation du virus reste à un niveau élevé en France. Pour réduire les contaminations, un geste simple et bien souvent oublié pourrait pourtant être très utile : l'ouverture des fenêtres. En France, ce n'est qu'en octobre dernier que l’aération a été ajoutée à la liste officielle des gestes barrières. Beaucoup d'épidémiologistes pensent pourtant qu'il s'agit d’une des armes les plus facilement acceptables et les plus efficaces pour freiner la propagation du virus.
Une méthode efficace contre les aérosols
Et pour cause : de plus en plus d’études montrent que le coronavirus se transmet essentiellement par voie aérienne, via les aérosols. Ces aérosols sont en fait les gouttelettes émises quand on respire ou que l'on parle. Les plus légères d’entre elles peuvent flotter dans l’air. Or dans une pièce fermée, ces particules qui peuvent être porteuses du virus peuvent stagner longtemps. D'où l'urgence d'insister et d'"investir aujourd'hui sur l'aération, la ventilation", estime Antoine Flahault, professeur de santé publique à l'Institut de santé globale de Genève, mercredi sur Europe 1.
"Un bon investissement pour l'avenir"
Selon l'épidémiologiste, "c'est vraiment quelque chose qui sera très, très utile pour résoudre la crise du coronavirus". Mais les bienfaits pourraient également se faire ressentir dans le futur. "Au-delà de la crise, cela permettra d'enseigner, d'avoir des spectacles et une vie sportive dans des locaux mieux ventilés, mieux aérés et avec un air plus pur", dit-il. "De toute façon, c'est un bon investissement pour l'avenir."
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Concrètement, des capteurs de CO2 peuvent permettre de constater si une pièce est suffisamment ventilée ou non. Bien sûr, ces petits boîtiers d’une valeur de 50 euros environ n'indiquent pas la quantité d’aérosols avec du virus mais ils permettent d'alerter sur le moment où il faut aérer la pièce. Pour bon nombre d'épidémiologistes, toutes les écoles, les commerces et les salles fermées devraient obligatoirement en être équipés. A part quelques expérimentations dans certains établissements scolaires des régions Hauts-de-France et Île-de-France, la France est pour le moment très loin du compte.