Alors qu'une certaine colère s'est exprimée ce week-end dans les rues de l'Hexagone contre la politique sanitaire du gouvernement, les autorités continuent de poursuivre la campagne vaccinale contre le Covid-19. Des centres éphémères sont installés un peu partout en France, y compris lors d'événements culturels. C'est par exemple le cas à Lorient, en marge du Festival Interceltique qui se déroule depuis vendredi et jusqu'au 15 août prochain. Europe 1 s'est rendu dans ce centre de vaccination et y a croisé Louna, qui avait initialement prévu de se balader en centre-ville.
"Autant en profiter"
"Vous n'avez jamais eu le Covid ?" lui demande-t-on sous la tente dressée devant la mairie. "Non", répond la jeune fille, qui s'est finalement arrêtée ici pour se faire vacciner. Après avoir répondu à une série de questions sur sa santé et ses allergies éventuelles, la jeune fille relève sa manche. "On fait ça à gauche ou à droite ?" "A gauche s'il vous plaît."
Pour Louna, se faire injecter sa première dose de vaccin était une évidence. "Ce n'est pas forcément pour le pass sanitaire ou quoi que ce soit parce qu'en plus je suis mineure, donc ça ne m'impacte pas tant que ça", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Pour le moment, l'extension du pass sanitaire aux jeunes de 12 à 17 ans n'est prévue que pour le 30 septembre prochain. "Je pense que c'est important de recevoir le vaccin, surtout que l'on est un pays dans lequel on a la chance d'avoir le vaccin, du coup autant en profiter", justifie-t-elle.
181 doses administrées samedi
Son avis n'est bien sûr pas partagé par tout le monde, en particulier par les opposants aux pass sanitaire ou les anti-vaccins qui ont manifesté samedi juste à côté de ce centre éphémère installé par les pompiers du Morbihan. C'est ici qu'exerce la médecin-chef Valérie Seyssiecq. Elle indique que le centre "mobilise aujourd'hui 21 personnels, 19 sapeurs-pompiers, tous statuts confondus, et deux personnels administratifs de l'hôpital de Lorient". Ici, les vaccinations se font sans rendez-vous. "C'est particulier parce qu'effectivement, nous sommes dépendants de la motivation et de la volonté des gens de se faire vacciner", souligne la soignante.
Samedi, 181 doses ont ainsi été administrées dans ce centre, sur les 640 à disponibles pour le week-end.