Il ne cache pas sa déception. Alors que le maire de Metz François Grosdidier appelait vendredi matin sur Europe 1 à un reconfinement "vrai, fort, comme en mars-avril", il va devoir attendre. Jeudi, Olivier Véran a tiré la sonnette d'alarme sur la situation sanitaire en Moselle, qui recense plus de 300 cas de variants brésilien et sud-africain en seulement quatre jours. En visite vendredi après-midi pour "évaluer la situation" sur place, le ministre de la Santé n'a toutefois pas annoncé de restrictions dans l'immédiat.
"La réponse n'était pas prête"
"Je vais désormais continuer la consultation et notamment discuter de la question des écoles avec mon homologue Jean-Michel Blanquer. Et je me suis engagé à revenir très rapidement vers les élus du territoire pour envisager avec eux de pousser la concertation sur des mesures éventuelles, si nous estimions qu'elles devaient être nécessaires", a déclaré le ministre à la presse à l'issue de son déplacement.
Un résultat bien en deçà des attentes de François Grosdidier, qui dénonce sur Europe 1 une perte de temps. "Il y avait un consensus entre tous les élus pour demander à Olivier Véran l'avancée des vacances scolaires à vendredi soir, mais la réponse n'était pas prête", fustige-t-il. Or la décision est d'autant plus attendue que "les collectivités devront [le cas échéant] s'organiser pour pouvoir accueillir les enfants des soignants".
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Une décision dès ce week-end ?
Et le maire de Metz n'est pas le seul à vouloir prolonger les vacances scolaires pour limiter la circulation des variants du coronavirus sur ce territoire. Le président du Conseil départemental Patrick Weiten (UDI) le souhaite également. Mais alors que la voiture d'Olivier Véran repart pour Paris, lui semble plus satisfait de la visite du ministre que le maire de Metz. "S'il avait pris une décision sans véritable concertation on lui aurait reproché. Là il vient nous écouter, il a pris le temps, on a pu échanger... Je suis ravi de cette concertation, maintenant on attend les conclusions et on s'y soumettra."
Des décisions que l'élu espère avoir dès vendredi soir, samedi au plus tard.