Il demande un reconfinement sur les territoires les plus touchés par le coronavirus. Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran a alerté jeudi soir sur la "situation inquiétante" de la Moselle, le maire (LR) de Metz, François Grosdidier, demande au micro d'Europe 1 "un reconfinement vrai, fort comme en mars-avril" pour lutter contre la diffusion des variants brésilien et sud-africain. Un tour de vis qu'il souhaite voir concerner "les scolaires et tous les salariés dont la présence sur le lieu de travail n'est pas vitale".
"Des services de réanimation proches de la saturation"
Car le confinement est une mesure "infiniment plus efficace que ce couvre-feu qui ne sert à rien", abonde l'édile. "La situation sanitaire en Moselle est préoccupante déjà depuis des semaines, et largement supérieure à la moyenne nationale avec des services de pneumologie et de réanimation proches de la saturation." Sans oublier que "l'efficacité moindre" supposée de certains vaccins contre les variants brésilien et sud-africain préoccupe également François Grosdidier. Une référence à l'inquiétude de l'OMS sur le sujet. En effet, d'après une étude d'une université de Johannesbourg, en Afrique du Sud, le sérum mis au point par le laboratoire AstraZeneca offre une protection de seulement 22% contre ce variant du virus.
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500 cas de variants brésilien ou sud-africain
Or, comme l'a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran lors de sa conférence de presse, "plus de 300 cas de mutations évocatrices de variants sud-africain et brésilien ont été détectés ces quatre derniers jours" en Moselle. Des contaminations qui s'ajoutent à 200 autres déjà identifiés précédemment. C'est pour cela que François Grosdidier demande au gouvernement de mettre en place un confinement localisé, "au moins sur les territoires les plus concernés, comme [le sien]".
Un appel qui sera peut-être entendu prochainement, puisqu'Olivier Véran se rend en Moselle au cours de la journée pour "évaluer la situation, échanger avec l'ensemble des élus du territoire, les acteurs de santé, le préfet, les responsables de l'Agence Régionale de Santé, et mener une concertation afin d'anticiper les réponses qu'il nous faudra trouver collectivement".