Responsable de reprises épidémiques du Covid-19 dans certaines régions du monde comme à Moscou en Russie, le variant Delta suscite des inquiétudes en France, alors que le déconfinement se poursuit avec la levée du couvre-feu à 23 heures à partir de dimanche. Ce variant, dit "indien", n'en demeure pas moins encore largement minoritaire dans le pays. Il ne représente que 2 à 4% des cas positifs identifiés. Mais son nombre de cas a quadruplé en trois semaines. "Je pense que le variant Delta ne sera pas inquiétant en France pour cet été, sauf grosse surprise", a indiqué Olivier Guérin, membre du Conseil scientifique et chef du pôle gériatrie du CHU de Nice, samedi soir sur Europe 1.
Un taux de reproduction de huit
Ce variant ne doit toutefois pas être pris à la légère, a souligné le spécialiste. "Il a un R, le fameux taux de reproduction du virus, qui sans aucune barrière est probablement au-delà de huit, ce qu'on n'a jamais connu. Le tout premier (variant), il était à trois." Une personne touchée par le variant Delta "en contamine donc huit", a ajouté Olivier Guérin. Pour lui, cela doit donc alerter sur la "vitesse" à laquelle "ce variant peut se propager".
"C'est probablement celui qui prendra la place des autres variants, puisqu'il est plus performant, dans les mois et années à venir", a complété le spécialiste. Selon lui, seul un respect scrupuleux des gestes barrières combiné à la vaccination pourra permettre de juguler sa propagation.
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"Se faire tester au moindre doute"
"Il faut vraiment garder à la fois cette capacité individuelle, lorsqu'on est en situation de proximité trop forte, de remettre le masque et ensuite, au moindre doute, se faire tester", a-t-il conclu.