La situation dans les Alpes-Maritimes est-elle un préambule de ce qui attend les autres départements français ? Alors que Nice et la bande littorale devraient connaître un confinement pour les deux prochains week-ends, le chef du pôle gériatrie du CHU de Nice et nouvellement membre du Conseil scientifique Olivier Guérin répond par l'affirmative. "L'augmentation de la prévalence du variant britannique est un facteur d'inquiétude pour l'ensemble du pays", rappelle-t-il au micro d'Europe Soir dimanche. "Et dans ce contexte, on peut imaginer que les Alpes-Maritimes sont deux à trois semaines en avance sur la plupart des territoires de France métropolitaine."
Une généralisation des restrictions locales ?
Avec un taux de reproduction du virus trois fois supérieur à la moyenne nationale, les Alpes-Maritimes pourraient donc être le premier département à expérimenter une nouvelle stratégie gouvernementale basée sur des restrictions localisées. S'il indique "ne pas avoir de boule de cristal", Olivier Guérin admet que "c'est possible" tout en rappelant dans ce contexte l'importance du respect des gestes barrières.
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Reprendre le contrôle
Interrogé par ailleurs sur la proposition de l'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, dans un entretien au Journal du dimanche, d'"un confinement strict de quatre semaines pour (…) reprendre le contrôle de l'épidémie", le membre du Conseil scientifique se montre sceptique. "À titre personnel, je ne suis pas convaincu que cela soit réellement possible. Mais il est certain d'un confinement strict pendant un mois baisserait fortement le niveau" de circulation du virus. Mais de là à dire que cela va permettre d'éradiquer la propagation virale, "ça reste encore à prouver."