Les épreuves de spécialité du bac, prévues du 14 au 16 mars, sont reportées à la mi-mai en raison de l'épidémie de Covid-19, a annoncé ce vendredi le ministère de l'Education nationale, à l'issue d'une réunion avec les représentants syndicaux. Ces épreuves écrites, qui concernent les deux "spécialités" choisies par les lycéens en Terminale dans le cadre de la réforme du baccalauréat, "sont reportées aux 11, 12 et 13 mai", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Pourquoi les syndicats réclamaient-il un report ?
Invité sur Europe Midi ce vendredi, Maxime Reppert, professeur d'histoire et secrétaire national du SNALC (Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur), a affirmé que cette décision est "une évidence" et qu'en l'état "les élèves ne peuvent pas préparer décemment leurs examens". "Nous avons été très clair avec le ministre lorsque nous avons été reçus il y a quinze jours et nous demandions le report de ces épreuves au mois de juin", a-t-il expliqué.
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait assuré lundi qu'une décision allait être prise "d'ici huit jours". Il avait précisé mercredi qu'il s'agissait "maintenant d'arbitrer entre mars, mai et juin". Dans son communiqué, le ministère souligne que la situation sanitaire actuelle "a des conséquences, non seulement sur l'organisation même des examens, mais aussi et surtout sur les conditions de préparation des candidats", en raison "des nombreuses et successives absences pour maladie". "Maintenir les épreuves inchangées au mois de mars aurait donc conduit à des ruptures d'égalité entre candidats selon les territoires ou les situations personnelles", a-t-il ajouté.
Le programme des épreuves sera-t-il le même que celui de mars ?
"Le programme des épreuves sera le même que celui fixé pour le mois de mars. Les candidats n'auront donc pas plus de thématiques à réviser, mais uniquement plus de temps pour travailler le programme initial", a détaillé le ministère. En outre, "les deux jours précédant les épreuves seront consacrés, dans les établissements, aux révisions des examens, les élèves de Terminale n'ayant que leurs cours de spécialité", a-t-il ajouté.
Quel poids pour les spécialités dans la note finale ?
Ces épreuves écrites, qui concernent les deux "spécialités" choisies par les lycéens en Terminale, sont nées de la réforme du baccalauréat décidée par Jean-Michel Blanquer. Elles comptent pour 32% de la note finale de cet examen. Elles n'ont encore jamais été organisées, en raison de la crise sanitaire. En 2021 (première année du nouveau bac), ces épreuves avaient été annulées et remplacées par le contrôle continu.