Quelque 160.000 manifestants sont attendus samedi contre le pass sanitaire dans plus de 150 villes de France. C'est le troisième samedi consécutif de manifestations contre l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire, notamment du personnel soignant. Les cortèges n'ont cessé de grossir et à mesure que le mouvement s'inscrit dans la durée, les forces de l'ordre craignent une radicalisation.
Paris cristallise les craintes de débordement
Dans plusieurs villes, la présence de militants d'ultra gauche et d'ultra droite inquiète déjà les renseignement territoriaux. C'est le cas à Dijon, Grenoble, Rennes ou encore Nantes. Mais c'est bien Paris qui cristallise les craintes de débordement. Certains militants de "Nantes Révoltée" feront le déplacement. Ce groupe, qui se présente comme un média autonome, est très critique à l'égard de la police. Il vient d'ailleurs de détourner la dernière campagne de recrutement du ministère de l'Intérieur, avec des photos de policiers en manifestations sous la déclinaison : "Mutiler, gazer, soumettre ou bien encore terroriser".
Quatre manifestations sont prévues dans la capitale. Les plus importantes au départ du métro Villiers, dans le 17e arrondissement, à midi, et au départ de la gare Montparnasse à 14h30. Plus de 3.000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour encadrer les manifestants et sécuriser certains lieux sensibles comme les Champs Élysées.