Les automobilistes qui embarquent régulièrement des covoitureurs sur le chemin du travail recevront une prime de 100 euros en 2023, a annoncé le gouvernement mardi. Cette prime sera versée seulement aux nouveaux inscrits sur les plateformes de covoiturage du quotidien (soit des trajets de moins de 80 kilomètres), avec 25 euros versés dès le premier trajet, et 75 euros supplémentaires si 9 trajets sont réalisés dans les trois mois suivants.
Une autre prime de 100 euros, cumulable, sera versée aux automobilistes réalisant trois trajets sur une longue distance. Ces sommes minimum seront versées directement par les plateformes de covoiturage, qui en fixeront les détails. La prime pourra également être versée sous forme de bons d'achat.
Nouveau coup d'accélérateur à cette pratique
Après un premier plan en 2019, et des années Covid difficiles pour le covoiturage, le gouvernement veut donner un nouveau coup d'accélérateur à cette pratique, qui limite les embouteillages comme la pollution. "Cette prime renforcée a pour objectif d'inciter les conducteurs à se mettre au covoiturage", a souligné la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
"Outre les effets positifs de cette mesure sur le climat, c'est une réponse à l'augmentation des prix du carburant, complémentaire des mesures que nous avons déjà mises en œuvre pour les Français comme la ristourne carburant ou encore l'aide pour les travailleurs modestes. C'est également complémentaire de nos efforts accrus pour électrifier le parc automobile et développer les mobilités actives", a poursuivi la ministre. Les ministres de la Transition écologique et des Transports, Christophe Béchu et Clément Beaune, doivent présenter ce plan en détail mardi matin à Reims, pour un total de 150 millions d'euros.
Tripler le nombre de covoitureurs permettrait d'éviter 4,5 millions de tonnes de CO2 par an
Le gouvernement prévoit un soutien aux collectivités qui proposent des incitations financières au covoiturage (par exemple en donnant un euro par trajet), à hauteur de 50 millions d'euros. La même somme sera consacrée au cofinancement d'aires de covoiturage ou de voies dédiées, à hauteur d'un euro versé pour un euro investi par les collectivités. Le but est de passer de 900.000 trajets mensuels aujourd'hui à trois millions dans quelques années. Alors que 50 millions de sièges vides circulent chaque jour, tripler le nombre de covoitureurs permettrait d'éviter 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, selon le ministère des Transports.