Nos enfants sont-ils en danger ? Deux livres d'enquêtes, qui paraîtront jeudi et vendredi, dénoncent les pratiques de certaines crèches privées qui auraient tendance à privilégier le rendement financier au bien-être des jeunes enfants. Les couches des bébés ne seraient pas changées assez souvent pour faire des économies et les portions de nourriture seraient insuffisantes, là aussi pour une question de rendement. Une optimisation des profits qui peut rappeler le scandale dans les Ehpad du groupe Orpea décrit par le journaliste Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs.
Sécuriser les enfants
Face à ces deux livres explosifs, le comité de filière petite enfance a été réuni mardi matin par la ministre des Solidarités Aurore Bergé. Les représentants de gestionnaires de crèches publiques comme privées ainsi que des salariés et des collectivités ont été accueillis par la ministre qui a affirmé : "Il y a un éléphant dans la pièce". Elle parlait évidemment des livres.
Pour Auroré Bergé, la priorité est la sécurité des enfants, avec sans doute comme première réponse un renforcement des contrôles à prévoir. La grosse épine dans le pied de ce secteur pour bannir toutes formes de maltraitance.
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Renforcer les contrôles des établissements
Actuellement, les contrôles des crèches sont effectués par la Protection maternelle infantile. Une structure départementale en manque cruel d'effectifs. Les établissements de la petite enfance sont donc rarement visités et évalués. Ces rencontres sont même connues à l'avance des directions de crèches et gérées de façon inégale sur le territoire. Une harmonisation nationale de ces contrôles est donc la priorité du gouvernement.
Le nom du livre à paraître jeudi n'est pas encore connu. Publié aux éditions Seuil, Le prix du berceau paraîtra, lui, le 8 septembre.