Crise de l'hôpital : ce que les soignants réclament au prochain gouvernement

Hôpital
Certains CHU connaissent des manques de personnel en France (Illustration). © SEBASTIEN BOZON / AFP
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Caroline Garnier, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le manque de personnels à l'hôpital a déjà contraint plusieurs CHU à fermer leurs services d’urgences. Une dégradation du système de soin qui risque de s’empirer avec les congés d’été. Face à des soignants épuisés, le professeur Rémi Salomon exhorte sur Europe 1 le prochain gouvernement à prendre en compte les demandes des soignants.

Si la crise du Covid-19 s’essouffle, celle de l’hôpital s’intensifie. Au micro d'Europe 1, le professeur Rémi Salomon, président de la Conférence des commissions médicales d’établissements (CME) de CHU de France, revient sur le manque de personnels soignants qui a déjà contraint plusieurs hôpitaux à fermer leurs services d’urgences. "Les soignants sont très combatifs et veulent bien faire leur travail. Mais c'est vrai qu'on a beaucoup tiré sur la corde et aujourd'hui, il y a vraiment besoin de reconnaissance de ce travail qui est indispensable pour tout le monde, pour les citoyens", explique-t-il sur Europe 1.

Déjà épuisés par leur dévouement pendant la crise sanitaire, les soignants risquent de devoir encore faire preuve de sacrifices. En cause : un manque d’effectif risquant de les conduire à devoir abandonner certains de leurs congés d’été. 

"Il faut une vraie reconnaissance de la nation"

Afin d’éviter une détérioration accrue du système de soin, Rémi Salomon demande au prochain gouvernement et au prochain ministre de la Santé d’agir, rapidement. "On a besoin d'un bon système de santé, et il faut qu'il y ait un vrai soutien, une vraie reconnaissance de la nation", appelle le professeur. Pour lui, cela "passe par des revalorisations des salaires, des nuits, des week-ends et puis de meilleures conditions de travail."

Des mesures que les soignants attendent, estime Rémi Salomon. "Ils sont prêts à se mobiliser encore", poursuit le président de la CME, "mais à condition d'avoir des signes de reconnaissance de la part de la nation et donc de leurs représentants politiques."