Si la grève s’essouffle dans les raffineries, elle continue dans les centrales. Les négociations entre les syndicats et l’entreprise débutent ce jeudi. Près de 11 centrales sur 18 sont touchées par des grèves un peu partout sur le territoire. Parmi les centrales touchées par les grèves, beaucoup ont des réacteurs à l'arrêt pour réparations. Et pour certains, leur remise en service est déjà retardée.
Des remises en service retardées
C'est le cas de la centrale de Gravelines dans le Nord. La tranche 4 de cette dernière devait être ralliée au réseau entre Noël et le Jour de l’An. Mais suite au mouvement social, elle ne le sera que tout début 2023. Un décalage d’une ou deux semaines sans impact majeur pour le moment pour le réseau.
"Si la grève dure et qu’on a des décalages de trois, quatre semaines et qu’on a un effet domino sur le reste du planning de maintenance, là ça pourra avoir un vrai impact sur la sécurité d’approvisionnement cet hiver, pour lequel la période de tension est surtout en janvier et février", met en garde l'expert de l’énergie chez Colombus Consulting, Nicolas Goldberg.
Le planning de maintenance décalé
Du retard aussi, il y en aura dans les maintenances des réacteurs liées, dans 50% des cas, à des problèmes de corrosion. Un retard qui, cette fois-ci, pourrait être plus problématique. "Il faut pouvoir ressouder les tuyaux qui ont été découpés. On a certains réacteurs sur lesquels il y a entre quatre et sept semaines de retard", note Nicolas Goldberg.
La sécurité d’approvisionnement des Français devrait rester plutôt bonne jusqu’à mi-novembre. Pour la suite, tout dépendra de la durée des grèves.