Les boulangers, étranglés par le factures d'énergie, descendent dans la rue ce lundi. En attendant que les annonces du gouvernement fassent leur effet, ils ont toujours des factures d'électricité ou de gaz, parfois multipliées par dix. Insurmontable pour ces artisans. D'ailleurs, à leurs côtés devant Bercy, il y aura d'autres corps de métiers mobilisés.
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1.000 euros d'augmentation en un an
C'est le cas de ces deux frères bouchers, installés aux Lilas en Seine-Saint-Denis, rencontrés par Europe 1. Les deux patrons ont vu le montant de leur facture d'électricité exploser : 1.400 euros par mois il y a un an, 2.400 euros désormais. "Ce qui va coûter cher en premier lieu, ce sont les chambres froides et les vitrines. En deuxième, on va avoir les fours, donc on fait deux cuissons par jour maximum. Avant, on était à quatre, des fois cinq tournées. Là, je ne peux plus me permettre", déplore l'un des frères. Plein de nouvelles habitudes ont été prises par ces deux commerçants comme éteindre la vitrine et débrancher les ordinateurs la nuit.
Les marges ont également été réduites, ce qui devrait permettre de passer le cap et de conserver les 24 salariés. Slim aimerait tout de même être plus accompagné par l'État et c'est pour cette raison qu'il manifestera ce lundi. "La France, sans l'artisanat, n'est plus la France. On est réputés mondialement par rapport à nos talents qu'on a dans la boucherie, dans la pâtisserie, dans la restauration. Donc il faut soutenir cela, protéger nos artisans", insiste le gérant. D'autant qu'au delà des prix de l'énergie, tout a augmenté explique Slim : les matières premières, les emballages et même le savon.