Solidarité. C'est le mot fort sur Mayotte quatre jours après le passage du cyclone Chido sur l'archipel. L’aide alimentaire et médicale arrive progressivement. Mais beaucoup d’habitants, notamment des quartiers les plus isolés, attendent toujours de recevoir des vivres dont de l’eau.

"Partager, c'est le maître-mot"

Sur le bord de la route, au pied d'une maison en ruine, une femme en tenue traditionnelle attise les braises d'un foyer, unique ressource pour se faire à manger dans ce quartier privé d'électricité. Elle cuisine pour sa famille et ses voisins. Une entraide nécessaire à laquelle Nasrine assiste quotidiennement.

"Vous voyez les gens qui cuisinaient avec des bouts de bois, cuisiner dehors, cuisiner dans des marmites en grande quantité et donner à ceux qui le pouvaient. Partager, c'est le maître-mot. Et en ce moment, on partage ce qu'on a. Mais pour combien de temps ? C'est ça le souci."

"Certains avaient laissé volontairement le portail d'entrée ouvert. Comme ça, si jamais des gens étaient en train de courir, apeurés, ils pouvaient se réfugier", témoigne la jeune femme face aux gestes de solidarité pendant le cyclone.

Un collège bientôt transformé en centre d'accueil provisoire

Dans la commune voisine de Pamandzi, Morgane accueille des voisins et des habitants des bidonvilles dont les maisons ont été emportées : "On s'accueille mutuellement pour s'épauler et être le plus solidaire possible les uns les autres. Là on accueille trois jeunes qui ont accueilli dans l'urgence, au moment du cyclone, une quarantaine de personnes en détresse."

Principale d'un collège, elle veut réparer au plus vite les dégâts et transformer l'établissement en centre d'accueil provisoire.