"Je suis perdu. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas à qui m'adresser, je ne sais pas où elle est". Devant l'hôpital Pasteur de Nice, Bilel et ses six frères et sœurs sont à la recherche de l'une d'elles. Jeudi soir, elle assistait au feu d'artifice du 14-Juillet sur la Promenade des Anglais quand un camion fou a foncé sur la foule, faisant des dizaines de victimes.
Une trop longue attente. Bilel et ses frères et sœurs se sont déjà rendus dans tous les hôpitaux de la région, sans obtenir de réponse. A mesure que le temps, l'angoisse grandit pour cette fratrie. "On me dit d'attendre, mais j'attends depuis 23h", s'impatiente Bilel, paniqué.
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"Passé entre les roues" du camion. D'autres sortent de l'établissement hospitalier soulagés. C'est le cas de Jérôme, qui a enfin retrouvé son père, miraculeusement en vie. "Il s'est fait percuter, il ne se rappelle pas vraiment", témoigne le jeune homme au micro d'Europe 1. Par chance, son père est "passé entre les roues" du camion. Malgré ses cotes cassées, il pourra sortir de l'hôpital d'ici quelques jours.
Pris en charge par des psychologues. A la sortie de l'hôpital Pasteur, de nombreux blessés sortent avec des bandages ou en béquilles, la mine triste. La plupart ont pu parler avec un psychologue pour tenter de mettre des mots sur le drame qui s'est déroulé. "On se sent démunis, on ne pense pas on ne parle pas. C’est horrible comme sensation. On se sent déshumanisé", témoigne Christophe, qui a sauté de 3 mètres de haut dans la mer au moment de l'attaque. Il a prévu de venir tous les jours de la semaine pour rencontrer des psychologues et tenter, tant bien que mal, d'oublier ces images.