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Débat à Lyon sur le film "Grâce à Dieu" : "L’Église vivait tout regard extérieur comme une agression"

Grégoire Duhourcau - Mis à jour le . 1 min

Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef au journal "La Croix", participe samedi à la rencontre entre le modérateur du diocèse de Lyon, le président de l'association "La Parole libérée" et François Ozon, en marge d'une projection du film de ce dernier, "Grâce à Dieu". Sur Europe 1, elle dit y voir un signe très positif.

Un débat comme un signe d'apaisement. Samedi après-midi, en marge d'une projection du film Grâce à Dieu sur l'affaire Preynat au cinéma Bellecombe de Lyon, une rencontre se déroule entre le père Yves Baumgarten, qui remplace temporairement le cardinal Barbarin à la tête du diocèse de Lyon, François Devaux, le président de l’association "La Parole libérée" qui a dénoncé les agissements du père Preynat, et François Ozon, le réalisateur du film.

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"L'Église avait peur"

Pour ce dernier, c'est "enfin, la reconnaissance que son travail n’était pas un travail pour casser l’Église mais au contraire, pour permettre à l’Église de faire ce travail de blanchiment, d’amélioration des choses ", analyse sur Europe 1 Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef au journal La Croix. "C’est la première fois que le diocèse de Lyon dit ouvertement : 'On reconnait ce qui s'est passé et on va travailler pour que ça n’arrive plus'", poursuit la journaliste, qui a elle-même fait partie des scouts du père Preynat.

Le film s'est retrouvé dans un débat juridique au moment de sa sortie , qui était menacée par deux assignations, au mois de février. "L'Église avait peur. Elle vivait tout regard extérieur à elle comme une agression. C'est vraiment ça qu'il faut changer", explique Isabelle de Gaulmyn. Selon elle, ce changement est en train d'avoir lieu.

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"La crise de la pédophilie concerne aussi les fidèles"

Concernant "la crise de la pédophilie" dans l'Église, elle estime que la question "concerne aussi les fidèles" : "Ce sont eux aussi qui n’ont pas été assez attentifs, qui ont été trop révérencieux vis-à-vis de la hiérarchie." Aujourd'hui, c'est donc "l'ensemble de l'Église qui doit se prendre en main".

C'est dans cette démarche que La Croix a lancé une grande consultation baptisée "Réparons l'Église : prenez la parole". "Les premiers retours sont massifs. On a déjà plus de 3.000 réponses sur le site", assure Isabelle de Gaulmyn. L'objectif est de servir "d’intermédiaire pour tous ces gens qui veulent aujourd’hui parler". Et comprendre.

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