Dès samedi, les messes pourront à nouveau être célébrées en public, à condition qu'elle réunissent 30 personnes au maximum. Une mesure contestée par Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, qui a estimé mercredi sur Europe 1 que la limite de 30 personnes était "à la fois irrespectueuse et incohérente".
L'évêque s'est dit "très déterminé à contester cette annonce, parce que 30 personnes maximum, c'est à la fois irrespectueux et incohérent". Si cette mesure est irrespectueuse, c'est notamment parce qu'elle ne correspond pas au dialogue entre les chefs religieux et l'État. "Dans nos discussions avec les pouvoirs publics, nous étions dans des questions de proportion en fonction de la taille des édifices de culte", assure Mgr Matthieu Rougé.
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Le seuil annoncé ne correspond par ailleurs pas à la réalité des célébrations religieuses, ajoute l'ecclésiastique. "Vous voyez bien que 30 personnes dans une immense église ou une grande cathédrale, c'est ridicule, alors même que 30 personnes dans une toute petite chapelle, c'est beaucoup trop", explique-t-il.
Plusieurs messes par jour
Pour Mgr Matthieu Rougé, il est nécessaire, au lendemain de cette annonce, de trouver une solution pour régler ce problème. "Il faut absolument évoluer dans les heures qui viennent pour travailler sur une jauge de proportion", affirme-t-il. Elle peut être établie à "la moitié, le tiers de l'édifice, 4 m² ou un peu plus", selon lui.
Si l'évêque envisage plusieurs messes par jour dans sa paroisse, il anticipe déjà des difficultés concrètes. "Les grandes paroisses comptent parfois jusqu'à 1.000 voire 2.000 personnes qui viennent à la messe le dimanche. Si vous divisez ce nombre par 30, cela signifie qu'il faudrait des dizaines [de messes] pour permettre aux fidèles de pratiquer leur foi", estime-t-il.