C’est un véritable soulagement pour tous les professionnels du secteur : les salles de cinéma vont retrouver leur public le 19 mai prochain après 200 jours tout pile de fermeture. Mais cette réouverture ne se fera pas sans conditions. Et beaucoup de distributeurs souhaitent d’ores et déjà diffuser les films en sommeil depuis six mois. Voici ce qu'il faut savoir sur la réouverture des salles obscures.
Un protocole sanitaire strict
La réouverture des cinémas ne signifie pas la disparition du coronavirus. Le gouvernement a donc prévu des mesures contraignantes pour les établissements culturels. Lors de la deuxième étape de ce déconfinement progressif, le 19 mai, les cinémas vont pouvoir rouvrir jusqu’à 21 heures et un siège sur trois seulement devra être occupé. Une bonne nouvelle pour la séance de sortie de travail à 19 heures, qui est donc sauvée.
Lors de la troisième étape, le 9 juin, il n’y aura plus qu’un siège d’écart entre chaque personne. Enfin, les cinémas fonctionneront presque normalement : le couvre-feu sera repoussé à 23 heures, seule la dernière projection de 22 heures ne sera toujours pas rétablie.
Un embouteillage de films à prévoir
Tous les films déjà sortis, dont la carrière en salles avait été stoppée brutalement par le confinement, sont de retour. Cela concerne entre autres Adieu les cons d'Albert Dupontel, multi césarisé depuis, ADN de Maïwenn, Garçon Chiffon de Nicolas Maury ou encore le film canadien Drunk, récemment oscarisé.
A tous ces films s’ajoutent les nouveautés. Du côté français il y a notamment le feel good movie Envole Moi, porté par Gerard Lanvin et Victor Belmondo, mais aussi la comédie loufoque Mandibules de Quentin Dupieux avec le duo du Palmashow. Pour les films étrangers, le Disney Cruella avec Emma Stone et le très attendu Promising Young Woman sortiront le 26 mai.
Une situation digne d'un casse-tête pour les professionnels du cinéma mais agréable pour le public, qui n’aura que l’embarras du choix.
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La délivrance pour les salles
Après plus de six mois de fermeture, l'heure est au soulagement pour tous les professionnels du secteur. "Un vrai bonheur" pour Richard Patry, le dirigeant de la fédération nationale des cinémas français, qui pense notamment au "15.000 collaborateurs des salles de cinémas qui se sentent totalement inutiles depuis six mois". "Les restaurants ont eu au moins la vente à emporter, nous on n’avait rien", poursuit-il au micro d'Europe 1.
Cette réouverture est "capitale" pour le secteur. "Les films vont pouvoir retrouver leur écrin naturel de la salle de cinéma et surtout les spectateurs vont pouvoir quitter leurs petits écrans pour venir découvrir un grand film en salle", conclut le dirigeant de la fédération nationale des cinémas français.