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Antoine Cuny-Le Callet
Beaucoup d'artisans devraient pouvoir rouvrir leurs portes à partir du 11 mai, mais les spécificités de nombreux métiers rendent floues certaines modalités du déconfinement. L'organisation au sein des salons de coiffure devrait ainsi être totalement repensée, comme l'explique le président du premier syndicat des coiffeurs Christophe Doré, lundi sur Europe 1.
INTERVIEW

L'épidémie de coronavirus a forcé la fermeture de nombreuses petites entreprises, à commencer par les coiffeurs. Beaucoup d'entre eux devraient rouvrir à partir du 11 mai, mais les modalités de cette reprise du travail ne sont pas claires. De leur côtés, le gérants de salon prennent déjà certaines précautions : "Il n'y aura plus de prise de vestiaire, de magazines à disposition, de café, ce qui rendait conviviales nos salles de coiffure", explique Christophe Doré, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure, lundi au micro d'Europe 1. "Le travail va être différent."

"Si je vous coupe les cheveux, il n'y aura jamais un mètre entre vous et moi !"

"J'attends des précisions", affirme le président du premier syndicat de coiffeurs, ajoutant que le gouvernement ne lui a pas encore fourni les réponses qu'il attendait. Certaines mesures semblent en effet inapplicables pour les salons de coiffure, à commencer par l'espace de 4m² pour chaque salarié : "Si je vous coupe les cheveux, il n'y aura jamais un mètre entre vous et moi !" Christophe Doré appelle à prendre des restrictions "mesurées" de manière à sauver l'activité économique des salons.

L'organisation interne devrait être bouleversée. Les clients devront porter un masque et ne pas être accompagnés de façon à ne pas créer l'embouteillage. Les employés se chargeront quant à eux de la désinfection des lieux, avec spray et gel hydroalcoolique à disposition.

Les coiffeurs devraient également adapter leur amplitudes horaires, "commencer plus tôt et finir plus tard", de manière à étaler l'accueil des clients sur une journée. "Ces sujets nous les avons abordés avec le ministre de l'Economie et la ministre du Travail", conclu Christophe Doré. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.