Il reste une semaine avant le 11 mai, soit autant de temps pour lever les incertitudes et les doutes qui planent encore sur la stratégie de déconfinement. Au delà de l'aspect sanitaire du coronavirus qui inquiète plus d'un directeur d'établissement, la dimension sociale de la réouverture pose question : si le gouvernement a affirmé sa volonté de voir les élèves en difficulté retourner en classe, beaucoup se demandent comment les cibler et les convaincre de faire leur retour en classe.
>> EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation lundi 4 mai
"Une bombe à retardement"
Lors d'une allocution au Sénat lundi, Edouard Philippe a qualifié de "catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et adolescents" la fermeture des écoles. "Cinq mois de décrochage scolaire pour une dizaine de millier de jeunes, c'est probablement une bombe à retardement", a-t-il déclaré.
Mais selon quelles modalités sélectionner les élèves prioritaires ? Si la possibilité de tenir compte des allocations versées au foyer ou encore des résultats scolaires de l'élève a été évoquée, les maires refusent d'effectuer le "tri entre les élèves".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Déconfinement : ce qu'il faut savoir sur le retour au travail après le 11 mai
> Chômage partiel : la situation des parents clarifiée
> A quoi ressemblera le shopping après le 11 mai ?
> Les Français devront partir en vacances près de chez eux
> Pourquoi aller chez le coiffeur coûtera plus cher après le confinement
Certains professeurs ou directeurs, qui connaissent bien les familles, ont cependant pris l'initiative de les appeler pour les convaincre de ramener leurs enfants vers l'école. L'adresse de recommandations dans le cadre d'un suivi individualisé semble être la seule méthode pour réaliser le souhait du gouvernement.