Lors de son allocution présidentielle du 13 avril, Emmanuel Macron avait annoncé qu'un masque "grand public" serait disponible et que son usage "pourrait devenir systématique". Ces protections "grand public" ne seraient pas les masques chirurgicaux classiques, mais des masques en tissu. Mais les Français pourront-ils sortir masqués à partir du 11 mai ?
Si Carine Wolf-Thal, présidente de l'Ordre des pharmaciens, se réjouit au micro d'Europe 1 de la vente et de la distribution possible de ces masques dans les pharmacies, chose interdite jusqu'à ce dimanche, elle prévient : "la grande difficulté, ça va être déjà de s'en procurer".
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"Il va y avoir un rush" sur les masques
Comme l'ont révélé nos confrères du Journal du dimanche, la France pourrait manquer de masques pour le déconfinement. "Il y a effectivement une inquiétude sur ce qui est disponible sur le territoire français", explique la présidente de l'Ordre des pharmaciens. "La demande est gigantesque. Elle est estimée à plusieurs centaines de millions par semaine", justifie Carine Wolf-Thal.
"Il va y avoir un 'rush' sur ces matériaux", prédit-elle, estimant que la vente et la distribution de ces masques doivent être "priorisées". "L'important pour le gouvernement sera de prioriser, à la fois les personnes qui ont le plus besoin de masques parce qu'elles sont fragiles et celles qui doivent impérativement retourner au travail", explique Carine Wolf-Thal.
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Quel sera l'encadrement des prix ?
"Il y a une vraie question pour le gouvernement qui est l'organisation de cette distribution de masques vers le grand public", explique Carine Wolf-Thal, tout en soulevant une autre question primordiale : quel sera l'encadrement des prix, mesure nécessaire "pour qu'ils soient abordables pour toute la population", dit-elle.
Interrogée dans la semaine sur l'opportunité d'encadrer les prix de vente de ces masques, Agnès Pannier-Runacher indiquait que "ce n'était pas d'actualité", mais que cette problématique sera arbitrée lors de la présentation du plan de déconfinement. Olivier Véran indiquait lui un prix entre deux et cinq euros. Réponse donc très certainement mardi à l'Assemblée nationale, où Edouard Philippe s'exprimera.