Ça y est ! Après deux mois et demi de fermeture pour cause de coronavirus, les restaurants vont enfin rouvrir mardi, a annoncé Edouard Philippe cette semaine. Avec un protocole sanitaire strict, les professionnels du secteur préparent activement la reprise, qui ne sera pas la même partout. Dans les zones orange, couleur actuelle de l'ensemble de l'Île-de-France, seulement les terrasses pourront rouvrir mardi 2 juin.
"On va s'atteler à faire les marquages au sol pour le mètre de distance entre les tables"
Si ceux qui ne disposent pas d'espaces en extérieur fulminent, les restaurateurs qui ont une terrasse ont déjà fait leur calcul. À Ménilmontant, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, Benjamin, qui dirige dans la Brasserie Coquin, pourra installer 40 places en extérieur. "On va s'atteler à faire les marquages au sol pour le mètre de distance entre les tables", explique-t-il au micro d'Europe 1, impatient de pouvoir accueillir des clients.
Pour aider les restaurateurs, la mairie de Paris a décidé d'organiser un important dispositif. Des rues vont être piétonnisées et des places de stationnement supprimées le temps de l'été, "jusqu'au 30 septembre" pour permettre aux restaurateurs et cafetiers d'installer leurs tables et chaises.
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Certains le savent : les terrasses ne seront pas rentables
Le proche retour des tables et des chaises sur les trottoirs, voilà de quoi réjouir Christian, croisé alors qu’il cherche désespérément un endroit où s’asseoir. "Je bois mon café debout à la main. Forcément, si je pouvais m'asseoir pour le boire, ce serait plus tranquille", indique-t-il, attendant avec impatience mardi.
Mais en parallèle, les habitudes du confinement, comme la vente à emporter, vont se maintenir au-delà du 2 juin pour certains restaurateurs. Car en matière de terrasse, la taille a son importance. Et malgré les autorisations à élargir provisoirement les espaces extérieurs des établissements, certains patrons le savent : ils ne seront pas rentables.
À cette condition économique s'ajoute la crainte d'une partie des restaurateurs de voir certains clients trop pressés de se déconfiner... et de ne pas respecter les gestes barrières. Cela compliquerait alors encore un peu plus une réouverture pourtant déjà très encadrée.