Le 11 mai dans les transports, les usagers auront obligation de porter un masque pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Le Premier ministre a annoncé mardi, lors de la présentation de son plan de déconfinement devant l'Assemblée nationale, que les opérateurs devront également s'organiser pour que les gestes barrières et la distanciation physique soient respectés, même dans le métro et les bus. Une mesure qui risque de tourner au casse-tête.
Agir sur la demande de transport
Limiter, réguler, étaler, contrôler... Chez les opérateurs de transports en ce moment, le chant lexical est varié mais les solutions, elles, ne sont en effet pas nombreuses. Comment faire respecter des distances dans des rames ou des bus régulièrement bondés ? "Personne n'a pour l'instant la réponse", confirme David O'Neill, directeur études de Kisio, une société qui conseille les autorités organisatrices de transports.
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"C'est une des préoccupations très forte de tous les opérateurs de transport public aujourd'hui. La norme est de quatre personnes par mètre carré. Donc c'est évidemment très loin des standards de la distanciation physique tels qu'on les impose aujourd'hui", constate-t-il. "Imaginer qu'on puisse complètement les respecter dans les transports paraît totalement impossible et donc cela va être l'un des autres enjeux : arriver à agir sur la demande de transport", explique David O'Neill.
Maintenir le télétravail, étirer les heures de pointes
La SNCF a lancé, mardi soir, un appel solennel aux employeurs pour limiter les déplacements de leurs salariés, en maintenant, comme le demande aussi la région Île-de-France, un niveau très élevé de télétravail. Une solution pour agir justement sur la demande de transport.
Les entreprises seront mises à contribution également pour permettre d'étirer les heures de pointes entre 7 heures et 11 heures le matin. De son côté, la RATP fait savoir qu'elle adaptera son offre. L'adaptation jour après jour sera la seule certitude dans les transports à partir du 11 mai.