Casquette ornée d'une cocarde bleu-blanc-rouge avec le sigle SNU, même cocarde mais plus grande appliquée sur le devant de la veste, pantalon bleu, polo blanc : le secrétaire d'Etat Gabriel Attal et 13 volontaires ont présenté jeudi l'uniforme que revêtiront les jeunes du Service national universel (SNU). Cet uniforme a été choisi - parmi une dizaine de propositions - par un jury qui comprenait notamment Simon Porte-Jacquemus, le créateur français.
Une tenue de policiers ?
L'uniforme désigné a été dessiné par des élèves du lycée Le-Corbusier à Tourcoing, dans le Nord. Ils "ont transposé de façon artistique et graphique les valeurs de la République", a déclaré le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education, lors d'une conférence de presse. Cet uniforme a suscité nombre de commentaires narquois sur les réseaux sociaux. Certains les comparent à des uniformes de vigiles, de gardiens de prison, de policiers, etc., tandis que d'autres se désolent du coût du dispositif, alors que les universités sont en manque d'argent.
Treize jeunes âgés de 15 ou 16 ans, qui se sont portés volontaires pour participer à la phase pilote du SNU en juin prochain, avaient revêtu la tenue.
Ce matin, @GabrielAttal a dévoilé la tenue officielle du service national universel aux côtés des premiers jeunes de cette « génération #SNU »https://t.co/kViXegQVi8pic.twitter.com/KyIq0zxYn1
— SNU, je m'engage (@Jeunes_gouv) 18 avril 2019
Phase pilote
Pour ces jeunes, l'envie de vivre un moment de "cohésion" est le principal argument de leur participation au SNU, selon Gabriel Attal. "Ce qui m'attire, c'est l'humain et apprendre à vivre ensemble", déclare Marty, 15 ans, du lycée de Chamalières dans le Puy-de-Dôme. Il souhaite rejoindre plus tard l'armée de Terre. Pour Zoé, 16 ans, du lycée Lautréamont de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées, le SNU est l'occasion de s'engager pour une cause. "Je veux apprendre à être utile", dit la jeune fille, qui veut devenir pompier réserviste, en parallèle à son métier.
La phase pilote du SNU, du 16 au 28 juin (en internat, loin de leur famille), rassemblera quelque 2.000 jeunes, volontaires, issus de 13 départements (un par grande région et un en Outre-mer). Après cette première phase, ils accompliront deux semaines de mission d'intérêt général auprès d'une association, d'une collectivité ou d'un corps en uniforme entre juillet 2019 et juin 2020. Ce dispositif pourrait devenir obligatoire pour l'ensemble des jeunes âgés de 16 ans à l'horizon 2022-2023.