Un policier marseillais a été placé en détention provisoire pour port et détention illégale d'une arme, en infraction avec le contrôle judiciaire qui lui avait été imposé après sa mise en examen en janvier pour homicide volontaire, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Une arme découverte à son domicile. Ce brigadier de police de 50 ans, avait, le 27 janvier à l'aube, mortellement blessé un homme âgé de 27 ans au terme d'un échange de coups de feu très nourri devant un établissement de nuit du quartier de l'Opéra à Marseille, en dehors de ses heures de service. L'éventualité de tirs effectués en état de légitime défense avait conduit à son placement sous contrôle judiciaire. Le juge d'instruction lui avait alors notamment interdit de porter une arme.
Informé que le policier, affecté à des tâches administratives dans un commissariat de Marseille, était susceptible de ne pas respecter cette interdiction, le parquet de Marseille a ouvert une enquête et un pistolet de marque Glock a été découvert la semaine dernière lors d'une perquisition à son domicile.
Le procès se tiendra le 5 octobre. À l'issue d'une garde à vue dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale, le policier a été présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel qui l'a placé en détention jusqu'à son procès qui se tiendra le 5 octobre, une information initialement révélée par La Provence.
Son avocat Me Gérard Pandelon a dénoncé un "traitement sévère", assurant que le policier s'était armé en raison de menaces qu'il recevait depuis sa mise en examen. "Au regard des peines qui sont normalement prononcées pour ce type d'infraction et avec un casier judiciaire vierge, tout cela est d'une extraordinaire sévérité", a-t-il dit.