Ce sera une rentrée scolaire en demi-jauge pour les élèves de 4e et de 3e dans les 15 départements les plus touchés par le Covid-19, tels que Paris, le Nord, la Loire, ou encore les Bouches-du-Rhône, a annoncé jeudi soir Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale. Les collégiens concernés suivront donc une moitié des cours à la maison, et une autre en classe, comme c'était déjà le cas au lycée avant les vacances. Mais pour Myriam Menez, présidente de la fédération de parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) du Val-de-Marne, l'un des départements concernés, cette demi-jauge est "une aberration".
"50% du temps à la maison, à ne rien faire"
"Pour ces élèves, on ne sait absolument pas par quoi ça va se traduire, ça peut très bien être un jour sur deux, un matin ou une après-midi", relève-t-elle. Un flou qui, pour l'heure, empêche les parents de s'organiser. "Si c'est comme ce que nous vivons actuellement sur les lycées, sachant qu'il s'agit d'enfants plus jeunes, cela veut dire que bien souvent il faudra rester avec eux, qu'on ne pourra pas les laisser à la maison seuls", estime Myriam Menez. "Les familles vont devoir s'organiser, poser un jour sur deux, ou se mettre en télétravail", pointe encore cette mère, qui déplore une situation "réellement ingérable".
"En plus, dans ce principe du semi-présentiel, comme les enseignants sont avec l'autre groupe, ils n'assurent absolument pas de cours à distance", explique Myriam Menez. "Il n'y aura donc plus que 50% des cours pour les enfants, ce qui va se traduire, comme au lycée, par 50% du temps passé à l'école et 50% à la maison, à ne rien faire devant la télé", dénonce-t-elle. "Pour ces gamins-là, c'est une véritable catastrophe", conclut cette représentante de la Peep.