La décision est vivement contestée. Notamment par une partie de la classe politique qui y voit une sanction politique. Le directeur d'un lycée catholique a été suspendu pour des "atteintes à la laïcité". Le secrétariat général de l'enseignement catholique donnait ce jeudi matin sa conférence de presse de rentrée et il était largement question de cette affaire.
Se disant favorable à des contrôles — il y en a déjà eu une dizaine cette année — l'enseignement catholique souhaite néanmoins avoir affaire à des inspecteurs qui connaissent les libertés auxquelles le privé a droit. Organiser des cours de catéchisme, proposer des messes ou encore réaliser des aménagements horaires différents.
"Le projet éducatif parle aux familles".
"Certaines personnes qui contrôlent ne connaissent pas toujours ni notre fonctionnement, ni la loi Debré, ni ce qu'est un contrat d'association dans la réalité. Il peut y avoir une forme de soupçon avec, au fond, l'envie de nous coincer", estime Philippe Delorme, secrétaire général de l'Enseignement catholique.
En 2023, un protocole avait été signé avec l'ancien ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye pour que le privé accueille davantage de familles modestes afin de favoriser la mixité sociale. Les efforts sont en cours, assure Philippe Delorme. "En revanche, ce que nous constatons, c'est que les engagements de l'État aujourd'hui ne sont pas tenus. L'accompagnement des collectivités locales pour qu'elles puissent accorder des aides sociales, au moins aux familles les plus défavorisées, ce n'est pas fait", tempère-t-il.
Enfin, face à la baisse démographique, le privé catholique ne connaît pas de diminution significative de ses effectifs. "La preuve que le projet éducatif parle aux familles", assure Philippe Delorme qui ne voit ni opposition ou mise en concurrence avec le public, ni l'existence d'une situation privilégiée qui serait accordée par l'État à l'enseignement privé.