Depuis le début du mois de mars, le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI) publie un rapport hebdomadaire sur les actes de délinquance commis en France. Et la dernière édition de ce rapport, publiée mercredi, montre que ces actes ont été globalement moins nombreux que lors de la même période en 2019, quand la population n'était pas confinée à cause du coronavirus.
Les actes de délinquance recensés par le SSMSI, service rattaché au ministère de l'Intérieur, sont divisés en huit catégories : coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus ; violences intrafamiliales parmi ces coups et blessures volontaires ; violences sexuelles ; vols avec violence (avec et sans arme) ; vols sans violence contre les personnes ; cambriolages de logements ; vols liés aux véhicules ; escroqueries et abus de confiance.
Chute drastique du 15 au 21 mars
Les données disponibles depuis le 2 juin montrent des schémas assez semblables pour la plupart des catégories : une chute drastique lors de la semaine du 15 au 21 mars, puis une remontée très légère au fur et à mesure du confinement avant une hausse à partir de la semaine du 11 mai, date du début du déconfinement.
La baisse de la délinquance est la plus notable pour les violences sexuelles, les vols avec violence, les vols sans violence et les vols liés aux véhicules, dont le nombre d'actes recensés par la police (qui diffère donc du nombre d'actes réellement commis) est très largement inférieur à celui de la même période en 2019, surtout pour le début du confinement.
Les violences intrafamiliales ont augmenté en avril
Pour d'autres indicateurs, une baisse du nombre d'actes s'observe, mais elle est plus faible. C'est le cas pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus, ou dans une moindre mesure les escroqueries et abus de confiance. On peut également constater, pour ces deux catégories, un rattrapage voire un dépassement du niveau de 2019 à partir du 11 mai, ce qui ne se perçoit pas sur les catégories mentionnées plus haut.
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Une catégorie échappe à toute baisse durant la totalité de la période observée : les violences intrafamiliales (VIF) au sein des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus, qui n'incluent pas les violences sexuelles et les violences non-physiques.
Pour cet indicateur, le nombre de victimes enregistrées est supérieur au niveau de 2019 pour l'essentiel du mois d'avril, signe que le confinement n'a pas eu de conséquence décisive sur ces violences, qui peuvent être par exemple des violences conjugales.