La réforme du code de la route, ils n'en veulent pas... enfin, pas tout de suite ! Les auto-écoles se mobilisaient lundi matin à Paris et dans plusieurs villes de province pour réclamer un report de la nouvelle épreuve du code de la route, prévue au printemps. Avril, pour eux, c'est trop tôt : une délégation du premier syndicat du secteur, le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), à l'origine de la mobilisation, a été reçue à 14 heures à Matignon, pour réclamer d'attendre septembre pour mettre en oeuvre la nouvelle épreuve. "Les voitures ne bougeront pas tant qu'on n'aura pas obtenu gain de cause", a prévenu Patrice Bessone, président de la branche éducation routière au CNPA.
Des cortèges dans les grandes villes. A 13 heures, 300 à 350 véhicules d'auto-écoles, drapeaux et ballons aux couleurs rouge et bleu, venant des régions Île-de-France, Bourgogne, Nord-pas-de-Calais, Normandie et Est étaient stationnés place Joffre, entre la Tour Eiffel et l'école militaire. A Lyon, environ 200 véhicules d'auto-écoles, venus du grand sud-est de la France, ont organisé des opérations escargot sur les principaux axes convergeant sur Lyon provoquant d'importantes perturbations, selon Bison Futé. Des mobilisations ont aussi eu lieu à Angers et à Toulouse.
30 euros de plus. "On proteste aussi contre la privatisation (de certains examens) qui va coûter 30 euros de plus aux élèves", a indiqué le président régional du CNPA, Richard Zimmer. Les candidats devront désormais s'acquitter de 30 euros lors du passage du code, un alignement sur les pays voisins. "La gratuité de l'examen était jusqu'ici une exception française en Europe", a déclaré Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, dans un entretien au Parisien.
Premiers secours et écologie aussi. Cette épreuve du code de la route nouvelle version prévoit 1.000 nouvelles questions (contre 700 actuellement), qui porteront notamment sur les premiers secours et l'écologie, avec pour la première fois des vidéos, et s'inscrit dans la réforme du permis de conduire présentée il y a plusieurs mois par le ministère de l'Intérieur. Objectif : réduire les délais de passage du permis à 45 jours, soit la moitié du temps moyen d'attente aujourd'hui, et jusqu'à six mois dans certaines régions.