À Paris, des campements de migrants refont surface. C'est le cas par exemple à la station Stalingrad, en dessous du métro aérien, où ce nouveau campement est très critiqué par les riverains, d'autant que les bagarres avec les Sans-abri du quartier se multiplient. Jeudi dernier, la situation a même dégénéré.
"Deux camps qui s'opposent". Arnaud, qui a filmé la scène de sa fenêtre témoigne : "On voit deux camps qui s'opposent, qui commencent à prendre leur palettes de bois, à les désosser pour en faire des armes avant de se les lancer". Au total, rapporte le jeune homme, près de "300-400 personnes" ont pris part à ces échauffourées. "En plus, ça criait de partout, c'était très violent." Ces scènes de violence de plus en plus fréquentes dans le quartier. Bénédicte, elle, a emménagé dans le quartier en 2009, et constate une évolution : "Je me sentais bien dans ce quartier, et maintenant, j'ai peur, et mes filles ont peur".
L'État peine à intervenir. La situation sanitaire, elle, se dégrade. Les migrants dorment sur le sol et seuls quelques bénévoles leur apportent de quoi manger. Pour Rémi Ferrand, maire du 10ème arrondissement, l'Etat doit proposer davantage de situation de relogement : "Ça tarde trop, et ce retard peut provoquer des événements dramatiques". Au même endroit, deux camps de migrants ont déjà été démantelés depuis le mois de mars. Mais dès lors qu'un squat disparaît, un nouveau reprend sa place.