Marseille 1:18
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Stephane Burgatt (à Marseille) / crédit photo : Laurent Le Crabe / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Selon les renseignements intérieurs, des scènes de violence sont attendues. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déjà annoncé des renforts policiers partout en France et à Marseille. Un an après les émeutes en marge de l'affaire Nahel, certains commerçants prennent déjà les devants pour se protéger eux-mêmes. Europe 1 s'est rendue dans le centre-ville de Marseille. 

Des craintes de débordement au soir du second tour des législatives rôdent chez les commerçants. Déjà vandalisé durant les émeutes de l'affaire Nahel, Zouhair Belarbi se prépare à défendre lui-même sa boutique de prêt-à-porter :" Je n'ai pas le choix. Je vais rester devant ma boutique avec quelque chose, un bout de fer, pour me défendre. Ça va être une très longue soirée, ça craint. Pour l'instant, on n'a pas encore barricadé le magasin. On a les contreplaqués, ils sont derrière. Ils sont prêts" raconte le jeune marseillais. 

30.000 policiers mobilisés 

Dans ces artères commerçantes de l'hypercentre, les vitrines de certaines grandes enseignes sont déjà barricadées depuis samedi dernier et beaucoup, à l'image de Stéphane Perez, ne laisseront rien au hasard : "On sera présent. Il y aura des vigiles, il y aura des magasins qui seront plus sécurisés et aussi pour certains, une grosse partie du stock qui sera enlevé" explique-t-il. 

Des craintes également présentes parmi les forces de l'ordre, selon Rudi Manna, du syndicat Alliance : "Ce qu'on craint, ce sont des débordements, ce sont des dégradations de commerces, ce sont des pillages. On voit que la sauce, elle est en train de monter, on sent que c'est pas loin de péter et donc on sera présent. Il y a beaucoup de policiers qui vont être appelés pour essayer éventuellement de parer au plus pressé." En effet, 30.000 policiers et gendarmes seront mobilisés en France le soir du second tour.